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Mon chien va-t-il m’aimer ? La vraie question à se poser avant (et après) l’adoption

  • Photo du rédacteur: L'ilot Chiens
    L'ilot Chiens
  • 28 juil.
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 29 juil.

Pourquoi la question "est-ce que mon chien m'aime?" Est une erreur...?


chien et humain: pour une relation équilibrée et harmonieuse
chien et humain: pour une relation équilibrée et harmonieuse

Lorsque l’on adopte un chiot ou un chien adulte, une question revient souvent :

« Est-ce qu’il va m’aimer ? »


Cette interrogation paraît légitime, mais en réalité, elle n’est pas la bonne. Elle peut même fausser complètement la relation avec votre chien et créer des problèmes éducatifs importants.


Pourquoi ? Parce qu’un chien n’aime pas comme un humain. Et surtout, chercher à tout prix à être « aimé » par lui conduit souvent à éviter les règles, à céder à tous ses désirs… ce qui finit par le rendre malheureux. Le point de départ, pour une adoption réussite serait d'avantage: serai-je a la hauteur de mon chien? En le considérant et en le respectant pour qui il est (un animal, un chien , une race, une personnalité: avec des besoins spécifiques).


Dans cet article, on va voir pourquoi cette question est piégeuse, quelle est la vraie question à se poser, et surtout, comment créer une relation saine, équilibrée et rassurante pour votre chien, qu’il soit chiot ou adulte.


Les aimer pour qui ils sont et non pour des humains
Les aimer pour qui ils sont et non pour des humains

1. L’amour vu par l’humain… et par le chien : deux mondes différents



Quand on se demande « Est-ce qu’il m’aime ? », on projette une émotion humaine. Mais un chien ne raisonne pas ainsi. Ce qui compte pour lui, ce n’est pas « aimer ou pas aimer », mais :

 Est-ce que je suis en sécurité ?

 Est-ce que j’ai un cadre clair ?

 Est-ce que mes besoins sont respectés ?


Un chien heureux est un chien rassuré, avec des repères stables.


Erreur fréquente : confondre amour et absence de cadre



Par peur de « briser » le lien, beaucoup de maîtres n’osent pas dire non, tolèrent des comportements gênants, ou cèdent à toutes les demandes du chien.

Résultat ?

 Le chien devient insécure, anxieux, agressif, parfois ingérable.

 L’humain finit par s’énerver, l'isoler, la relation se dégrade et se brise.


Ce qu’il faut comprendre : un chien a besoin d’un cadre, pas de la permissivité.


2. L’adoption d’un chien adulte : empathie oui, compassion non



Adopter un chien adulte, surtout s’il a un passé difficile, est un acte remarquable. Mais il y a un piège : vouloir compenser son histoire par une absence totale de règles.


Beaucoup de gens se disent :


  • « Il a tellement souffert, je ne veux pas qu’il revive de la frustration. »

  • « Il mérite enfin d’avoir tout ce qu’il veut. »



En réalité, ce raisonnement est dangereux.

Pourquoi ? Parce qu’un chien qui a souffert physiquement ou émotionnellement a besoin d’apaisement, de sécurité, de stabilité.

Or, si vous lui donnez tout sans cadre, vous le mettez en insécurité psychologique. Il ne sait pas quoi faire, il ne comprend pas vos attentes, il vit dans un chaos relationnel.



La clé : l’empathie, pas la compassion excessive



  • L’empathie, c’est comprendre son passé, reconnaître ses blessures, mais poser les bases d’une nouvelle vie équilibrée.

  • La compassion excessive, c’est vouloir tout lui donner pour « réparer », et donc éviter les règles. Ce qui le fragilise encore plus.



Offrez-lui des repères clairs, des routines rassurantes, des activités adaptées. C’est ça qui lui redonnera confiance, pas le fait de tout lui autoriser.



3. L’arrivée d’un chiot : la mignonnerie qui sabote l’éducation



Quand on adopte un chiot, on pense souvent au sevrage alimentaire, mais on oublie un point crucial : le sevrage affectif et éducatif que la mère a commencé.


La maman chien n’apprend pas qu’à manger à ses petits. Elle leur apprend :


  • La frustration (par exemple quand elle refuse la tétée, ou bien les temps de jeux).

  • Le contrôle des mordillements.

  • Le respect des limites.



Quand le chiot arrive chez nous, souvent à 8 semaines, il est en plein apprentissage. Et là, qu’est-ce qu’on fait ?

➡ On le couvre d’attention 24h/24.

➡ On répond à tous ses caprices.

➡ On sur-stimule (jeux, câlins constants).


Sous couvert de mignonnerie, on sabote tout le travail de la mère. Résultat :

 à 4-5 mois (âge critique de la pré-adolescence), le chiot a pris ses aises.

 Il réclame tout, mordille, saute, aboie, tire en laisse.

 Les maîtres, dépassés, réalisent qu’ils ont créé un petit tyran… sans le vouloir.



Comment éviter ça ?



 Dès le départ, instaurer des routines : temps calme, moments seuls, règles claires.

 Apprendre la frustration positive : tout n’est pas immédiat.

 Ne pas confondre amour et excès d’attention.


C’est en mettant un cadre dès le début que vous aurez un chiot bien dans ses pattes à l’âge adulte.


4. Les piliers pour un chien heureux et une relation saine



Que vous adoptiez un chiot ou un adulte, les fondamentaux restent les mêmes :

 Des règles claires et cohérentes.

 Des besoins respectés (physiques, mentaux, sociaux).

 De la communication simple et constante.


Un chien qui sait ce qui est attendu de lui est un chien rassuré.


la vraie preuve d'amour pour votre chien c'est votre leadership
la vraie preuve d'amour pour votre chien c'est votre leadership

Conseils pratiques : que faire (et éviter) pour un chien bien dans sa vie ?


5 erreurs à éviter absolument



  1. Tout autoriser par peur qu’il “ne vous aime pas”.

  2. Changer les règles selon votre humeur (incohérence = stress pour le chien).

  3. Sur-stimuler le chiot dès son arrivée (il a besoin de repos et de calme).

  4. Vouloir compenser un passé difficile par l’absence totale de cadre.

  5. Céder à toutes ses demandes (câlins, jeux, nourriture) au lieu d’apprendre la frustration positive.



 

5 actions à mettre en place dès maintenant - Leadership training



  1. Instaurer des routines claires (repas, promenades, moments calmes).

  2. Poser des limites simples et cohérentes (et s’y tenir).

  3. Offrir des activités adaptées (physiques + mentales).

  4. Apprendre à votre chien à gérer la frustration (attendre avant une friandise, vous regarder, patienter avant de sortir).

  5. Communiquer clairement (des règles simples, un ton cohérent, des gestes alignés).



En bref....


la vraie preuve d’amour, c'est un bon leader fiable et sécurisant


Votre chien n’attend pas que vous soyez son « meilleur ami » au sens humain. Il attend un guide fiable, cohérent, rassurant.

L’amour, pour lui, ce n’est pas l’absence de règles, mais la stabilité et la sécurité.


Alors, oubliez la question « Est-ce qu’il va m’aimer ? » et remplacez-la par :

➡ « Comment puis-je lui offrir une vie équilibrée et sécurisante ? »


C’est ça, la vraie preuve d’amour.


Durant nos séances de coaching avec votre chien, nous aborderons de manière approfondie la relation, le cadre, la cohérence et la constance pour que votre binôme soit fiable et sain. Afin que vous deveniez ce qui compte le plus pour votre chien: VOUS!



Gaëlle Guillaume - fondatrice de l'îlot chiens - éducation & comportements canin
Gaëlle Guillaume - fondatrice de l'îlot chiens - éducation & comportements canin

Si vous souhaitez apprendre à éduquer votre chien et éviter de faire des erreurs, un suivi personnalisé vous est fortement conseillé afin que vous puissiez agir en toute autonomie en ajustant chaque méthode à la personnalité de votre compagnon.


Contactez moi ! Je suis Gaëlle Guillaume, votre professionnelle en dressage / éducation canine (obéissance de base) et comportements canins (gestion des troubles du comportement / programme chiot - bon départ). Vous bénéficierez d'un programme100% personnalisé à vous et votre chien. 


Situé à Tréguidel dans les Côtes d'Armor en Bretagne Nord, près de Saint Brieuc, Binic, Pordic, Saint Quay Portrieux, Plouha, Paimpol. 

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